Les Restaurants Soupesoup

CAROLINE DUMAS, CHEF et FONDATRICE

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L'HISTOIRE DE SOUPESOUP
L’histoire de soupesoup commence en novembre 2001: je démarre avec Marie Blouin un projet que j’ai écrit deux ans plus tôt, mais que je laisse dormir sur la tablette. Marie se cherche un emploi, et je lui propose cette formule. Je trouve un local sur la rue Duluth près du boulevard Saint-Laurent (la partie abandonnée à l’époque). Des amis et de la famille nous viennent en aide, et avec 15 000 $, le 22 février 2001, on ouvre les portes. Carmelle Bonetto me cuisine les quatre premières soupes pour me donner un gros coup de main pendant que les miennes font un faux fini de bois sur les murs. Et puis ça commence pour vrai! Je cuisine du matin à tard le soir, ma fille Alexia est en première année et je m’en sors assez bien. Martin Picard, sa compagne Nancy et son nouveau bébé Charlotte sont nos réguliers du matin... puis d’autres clients s’ajoutent. Je m’approvisionne chez les meilleurs fournisseurs, ce qui me fait connaître des meilleurs chefs de Montréal; tour à tour, ils viennent goûter la soupe, et certains reviennent assez rapidement.
 
À l’hiver 2003, Sophie Leblond me parle d’un local libre sur la rue Saint-Viateur. Le lendemain, 21 décembre, j’achète le fonds de commerce. Le 22 décembre, surprise! il pleut autant à l’intérieur que dehors... On refait donc le toit le 5 janvier 2004! Bernard rouleau et Martin Rouleau s’occupent de l’intérieur. Véronica Pélivaric me vient en aide et me prête l’argent nécessaire. C’est vraiment grâce à elle si nous ouvrons le 13 février 2004.
 
En septembre 2006, je collabore comme chef invitée chaque semaine à l’émission de télévision Pour le plaisir et l’été à Des kiwis et des hommes. Cela me donne enfin les moyens de créer en décembre 2007 un grand soupesoup dans le quartier du multimédia, où les rues sont plus larges. La lumière du local est magnifique, les lieux sont rénovés. Seule ombre au tableau: c’est bien trop grand. Il faut faire une cloison et je dois trouver une colocataire. Je fais une offre à un studio de yoga, qui me pique le lieu. Déçue mais pas abattue, j’opte donc pour un local coin King, encore plus lumineux, mais en décrépitude. C’est immense, 3 000 pi2! Il me faut des associés, mais qui donc? Je déjeune un dimanche matin à l’Express, et Caroline Desgagné est juste à côté. Je lui demande si elle veut voir mon local du Vieux-Montréal. Deux jours plus tard, elle accepte de se lancer dans l’aventure. C’est fantastique, mais il nous faut plus de sous. Roger Frappier décide de participer, je fonce. J’appelle la Banque Nationale, elle refuse. J’essaie avec la Caisse de la culture… qui accepte! Henri Cleinge nous fait des plans magnifiques et tout le monde s’y met. Les négos avec le proprio sont très sportives, mais on s’en sort grâce à Philippe Bélanger et Laure Goudeaule et le resto ouvre ses portes le 7 septembre 2008. Succès immédiat! Nous sommes seulement trois sur le plancher: Carol Painchaud, Caroline Desgagné et moi. Même la nuit, dans mes rêves, je sers des soupes!
 
Le 9 février 2009, un soupesoup voit le jour dans le quartier Rosemont sur la rue Masson. Beaucoup de travaux sont nécessaires pour que les lieux respectent le code du bâtiment. Je dois négocier mon loyer à la baisse. Pour prouver à mon propriétaire qu’il doit me faire un meilleur prix, je repère des locaux libres dans des quartiers intéressants, près du marché Jean-Talon, du Musée des beaux-arts… puis je finis par les louer! Jean-Talon ouvre en juin et Crescent en juillet 2009. Grosse année... petit portefeuille!
 
En décembre 2009, j’attends au feu de circulation coin Saint-Denis et René-Lévesque en me demandant où j’irais manger si je travaillais dans le quartier. En janvier 2010, nous transformons Jodoin Fourrures en soupesoup. Jimmy Deschênes fait une jolie banquette et des luminaires splendides. Puis, en plein chantier, je réalise que ce sera trop pour moi. Jean Fugère et Neulis Perez adoptent le restaurant!
 
Depuis, je me suis calmée un peu et j’aide mes soupesoup à grandir. Merci de les fréquenter, merci de votre grande fidélité. Au prochain soupesoup!

ENGLISH

CITE MULTIMEDIA, MONTREAL / - Montreal’s well-deserved reputation as a winter city makes the notion of a restaurant dedicated to crafting and serving soup quite palatable. And while its steamy summers might make you think twice about seeking comfort in a hot bowl, nobody appears to have that reservation at Soupesoup on the corner of King and Wellington late July where as many as 100 people pack the open concept space to choose from the simple four-soup (with cold options for summer, of course) and four-sandwich menu.
Quick and simple are the order of the day here, and with seven locations under her belt, owner, president and founder Caroline Dumas is not deviating from the plan.
“I needed to serve something simple and that could be ready in advance,” recalls Dumas on the initial thinking behind one of the city’s most revered soup stops.
It was 2001 and Dumas was toying with the idea of opening her own space when a vacant retail spot on the corner of Duluth Est and Coloniale caught her eye.

The concept is all comfort and the décor in this first space (old doors line the walls painted with a faux-finish to give a pub-like atmosphere) was so homey some patrons actually though Dumas lived just upstairs.

“There’s something fundamental about soup. It’s comfort food, maybe because the first thing babies eat is puree,” offers Dumas, an energetic blonde with a broad smile and a welcoming manner who seems content to continually challenge herself.
Beyond running a restaurant chain, investigating franchise opportunities, completing a new recipe book (out on shelves in December), participating in a daily cooking show for TQS, she and her team dream up 30 different soups a week.

“Soups are often an afterthought in restaurants. They usually work with the day’s left-overs and set it to cook over a long time. But that dilutes the flavours and depletes the vitamins from the vegetables. We make ours with fresh ingredients and in a shorter period of time,” explains Dumas who came to the idea while running craft service on TV commercial sets.
For five years she had earned a reputation as a reliable, ambitious and imaginative food provider in Montreal’s television production industry – so much so that crews often sat out the catering meal to partake in whatever offerings Dumas had concocted. But it was a grind. And with a young daughter at home, she needed to keep more regular hours.

 “I didn’t go to cooking school but I learned a lot doing craft service. And I knew that I needed to serve something that could be prepared in advance but that would still be good and fresh,” she says. The Cite Multimedia location is by far the largest in the chain and proved a more challenging space to make cozy, but its eclectic mix of Eames chairs and reclaimed grade-school seating, along with exposed brick walls, factory windows and original Nouvelle Vague film posters give it a comfortable, neighbourhood feel.

With her restaurants gaining popularity, her book coming out this winter and regular television appearances in the works, this year will surely raise Soupesoup’s public profile. Despite her hectic schedule, Dumas appears excited at the possibilities. Where most people look to a bowl of soup for comfort, Dumas sits down in front of a steaming bowl to find inspiration.



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